Présentation de monastères
Monastère de Katibunga (Zambie)
Le monastère de Katibunga a été fondé en 1987. C’est une communauté de moines missionnaires fondée par les bénédictins africains de l’abbaye d’Hanga, en Tanzanie, de la congrégation de Saint-Ottilien. Ce monastère se trouve à quatre-vingt-cinq kilomètres de la ville de Mpika en Zambie.
En plus de son engagement dans la prière et le travail selon la règle bénédictine, la communauté a toujours été attentive à répondre aux besoins de la population alentour. Voici les services qu’elle rend :
Le monastère a construit une nouvelle église qui sert à la fois pour les paroissiens et les moines.
Il a rénové et agrandi les salles de classe de l’école primaire de Katibunga.
Il a construit deux maisons pour les professeurs, et prévoit d’en construire d’autres progressivement selon les fonds reçus de bienfaiteurs.
À la fin de la saison des pluies, chaque année, le monastère remet en état les vingt-cinq kilomètres de route qui mènent au grand axe conduisant à la ville de Mpika. Il organise le transport de la population par minibus à la ville de Mpika, une fois par semaine.
Le monastère a un moulin à eau pour le blé qui aide la population de Katibunga et des autres villages voisins à moudre leur grain en vue de la nourriture de base.
La communauté se consacre à l’agriculture pour ses propres besoins mais aussi pour ceux de la population alentour.
Forêt : le monastère a planté environ un hectare d’arbres de bois tendre.
Verger : le monastère a semé un grand champ de bananiers pour l’usage de la communauté. Le surplus est vendu à des prix très abordables. Une autre partie est consacrée à la culture des oranges, des citrons et des mandarines.
La communauté possède un jardin potager dans lequel elle fait pousser toutes sortes de légumes comme des choux, des oignons, des carottes, des tomates, etc.
Pisciculture : la communauté a trois bassins pour l’élevage des poissons.
Élevage : il y a des troupeaux de vaches, de moutons et de chèvres.
Poulailler : la communauté s’occupe d’une coopérative pour les poules. Chaque poulailler contient environ 300 poules. Le compost produit par ces animaux est utilisé pour le verger et le potager. Cela améliore beaucoup la fertilité du terrain.
En se focalisant ainsi sur les activités agricoles, la communauté est perçue différemment par la population. Beaucoup imitent maintenant les moines dans leur engagement agricole : à une échelle moindre, ils s’occupent mieux de leurs volailles, de leurs chèvres et de leurs moutons. Ils produisent du maïs en grande quantité ainsi que du mil, du tournesol et des haricots. Ainsi ils peuvent pourvoir à l’alimentation de leur famille et vendre le surplus.
Le monastère de Katibunga est considéré comme un centre d’apprentissage agricole. La communauté apprend à la population à assurer son propre engagement en agriculture.
Le village de Katibunga, qui est assez loin de la ville de Mpika, compte beaucoup sur le monastère pour les besoins de base ou les urgences. Mais le monastère doit faire plus pour améliorer la vie de la population, par exemple en maintenant le centre de soins et en mettant en place une centrale hydro-électrique pour ce centre, pour l’école primaire de Katibunga, pour les maisons des professeurs, pour les habitations privées et pour le monastère lui-même.
Le monastère a un bon recrutement et manque cruellement d’une maison pour abriter le noviciat qui compte actuellement une dizaine de membres. Il y a là une belle espérance pour l’avenir.
Monastère d’Asirvanam (Inde)
En 1947, deux prêtres du Kérala fondèrent une petite communauté, l’ashram Silubaigiri au diocèse de Selem, Tamil Nadu, en vue de mener une vie selon la spiritualité monastique avec un propos d’inculturation et d’évangélisation. En 1952, la communauté a été érigée canoniquement en prieuré dépendant de l’abbaye Saint-André de Bruges, en Belgique (congrégation de l’Annonciation). En 1957, l’ashram fut transféré sur son site actuel au sud de Bangalore. En 1976, le monastère devint alors prieuré conventuel.
Les moines proposent des retraites accompagnées, aussi bien dans le cadre du monastère qu’à l’extérieur, pour des enfants du primaire ou de lycée tant en anglais que dans la langue locale (le kannada). La communauté s’occupe aussi de l’éducation des enfants dans le voisinage, de l’aide aux populations dans le besoin et, pour une part, d’un apprentissage en charpente et d'une production de produits laitiers.
La communauté comprend actuellement trente-six profès solennels, huit profès temporaires et cinq postulants. Elle possède plusieurs maisons dépendantes.
En 2003, le monastère d’Asirvanam a vendu une part de son terrain et acheté un autre terrain à Sivagangai, Tamil Nadu, en vue d’établir une fondation. Les moines y ont ouvert un verger de noix de coco, de mangues, de canne à sucre ainsi qu’une rizière. La maison est située à un kilomètre du village de Karungalakudy. Quatre moines résident en permanence sur place. Certains moines d’Asirvanam viennent pour des séjours temporaires. La plus proche église paroissiale est à Okkur, à environ cinq kilomètres.
Abbaye Saint-Joseph, à Makkiyad (Inde)
Le monastère bénédictin de Saint-Joseph a été fondé en 1962 par cinq moines indiens qui ont choisi de quitter le Sri Lanka pour établir un monastère en Inde. Dès le début, la communauté a grandi en nombre. En 1964, elle avait son propre noviciat, et elle assurait aussi la formation philosophique. En 1983, le monastère fut érigé en prieuré conventuel. Suivant la tradition des Sylvestrins, les moines s’engagent à la vie commune avec travail manuel, ministères d’évangélisation, éducation, prédication de retraite et accueil.
Actuellement, le monastère possède cinq maisons dépendantes. Il s’occupe de paroisses tant de rite syro-malabar que latin, de centres scolaires, d’une école de philosophie, d’un institut de dactylographie, d’un centre informatique et d’un lieu d’accueil social. Le monastère a ouvert récemment un centre de retraites œcuméniques et interreligieuses, Shanti Nikethan. Dans ce centre, sont invitées des personnes de toutes confessions et de tous statuts pour des temps de prière et de réflexion.
La congrégation sylvestrine possède également un prieuré qui se développe très rapidement dans le diocèse de Calicut, ainsi que quatre autres maisons en plus de celle de Saint-Joseph à Makkiyad : Benhill, à Iritty (Kérala) ; Vanashram, à Karnataka (Bangalore) ; Jeevan Jyothi, à Shivpuri (Madhya Pradesh) ; et Askisadan (Assam). Quelques moines sylvestrins de ces monastères indiens sont dans le prieuré de Cebu, aux Philippes, directement sous la responsabilité de l’Abbé général.
L’ensemble de ces maisons comprend cinquante-et-un moines profès solennels, sept profès temporaires et une trentaine de postulants.
Moniales bénédictines du Roi eucharistique, à Cogon (Philippines)
L’abbaye de Notre-Dame de la Paix a été fondée à Cogon en 1982 par l’abbaye du Cœur Immaculée de Marie, de Vigan. Actuellement, la communauté compte vingt-huit professes solennelles, quatre professes temporaires, trois novices et une postulante. Le monastère est situé sur les collines de Cogon, dans le petit village de Digos City. Tout près de là, il y a des moines de la congrégation de Saint-Ottilien. Les moniales observent la clôture constitutionnelle, accomplissent le devoir de la prière tout en étant attentives au service des pauvres qui se présentent au monastère chaque jour ; elles ont aussi plusieurs missions. Elles assurent elles-mêmes les charges quotidiennes de la maison, mises à part des tâches de jardin, de réparations et d’entretien. L’hôtellerie comprend un centre spirituel pour ceux qui viennent faire une retraite, une récollection ou des ateliers psycho-spirituels. C’est une des plus grandes maisons d’accueil de la région à la disposition des rassemblements mensuels du clergé diocésain ainsi que des groupes de religieux, religieuses, et de laïcs. Cela peut servir aussi pour des retraites ou des récollections de différentes unités scolaires.
L’abbaye a quelques apostolats :
– Formation mensuelle des oblates pour les diocèses de Digos et Tagum. Deux sœurs interviennent parfois pour assurer des animations.
– Sensibilisation pour l’aide aux pauvres : Bourses pour un ou deux jeunes scolaires ; programme de sensibilisation annuelle pour les enfants pauvres ; distribution quotidienne de nourriture pour les familles pauvres.
Plusieurs sœurs aident des monastères ou des structures à l’étranger : l’abbaye Saint Johann, à Mustair (Suisse) ; les sœurs célestines à Barletta et les bénédictines de Trevi/Spoleto (Italie) ; le monastère de Vinnenberg et l’abbaye Maria Frieden (Allemagne) ; le secrétariat international de l’AIM à Vanves (France).
Les sources de revenus sont la fabrication de pain d’autel, de vêtements liturgiques, de bougies de décoration ; une boulangerie, des produits de médecine par les plantes, un poulailler, une porcherie, une rizière et un magasin.
Monastère Santa Maria de la Paz, à Juigalpa (Nicaragua)
Le premier monastère suivant la règle de saint Benoît au Nicaragua a été fondé le 20 février 2001 par sept sœurs venues du monastère cistercien de la Madre Cristo, d’Hinojo, en Argentine. La fondation est située au diocèse de Juigalpa.
Les sœurs ont d’abord loué une maison dans le village de San Pedro de Lovago, situé à environ dix kilomètres du terrain où le monastère devait être construit. Ce fut une expérience très riche de contact avec la population qui a accueilli les sœurs avec beaucoup d’amitié. Ainsi ce sont établis des liens très forts avec eux et avec les prêtres, les religieux et religieuses de l’endroit.
Les travaux du monastère ont commencé par la construction d’un mur entourant la propriété et par l’acheminement de l’électricité par cables. Le 31 août 2002, un an et demi après leur arrivée sur les lieux, les sœurs ont été en mesure d’intégrer la maison des hôtes tandis que se poursuivait la construction des autres bâtiments : l’église, la bibliothèque et la salle capitulaire, le réfectoire et la cuisine, et une petite maison pour l’aumônier... Bientôt, elles pourront quitter l’hôtellerie et intégrer les cellules.
La communauté fabrique du fromage à pâte mi-dure, peu connu dans la région, des confitures de fruits et des bonbons au caramel. Tous ces produits ont très vite commencé à se vendre, d’abord dans les villages voisins, puis dans Juilgalpa, et même, pour les bonbons, dans certains supermarchés à Managua.
La propriété fait environ soixante hectares et les sœurs ont commençé le reboisement et la plantation d’un jardin potager. Depuis le début de la fondation, l’eucharistie est célébrée quotidiennement. L’aumônier, assigné par l’évêque, est un prêtre originaire de France ayant une longue expérience au Nicaragua. Même si la zone semble inhabitée, beaucoup de gens pauvres participent à la célébration de la messe le dimanche. Parfois, ils doivent faire une longue marche de plusieurs heures. Il y a aussi beaucoup d'enfants. Auparavant, ils ne bénéficiaient pas de la messe le dimanche parce que le clergé est très rare et que les prêtres ne peuvent venir dans ces zones rurales que de temps en temps.
La population a une grande dévotion envers la Vierge Marie et le Saint-Sacrement, avec une foi profonde malgré le peu d’instruction.
Le 20 février 2009, la communauté de Santa Maria de la Paz a été érigée en prieuré simple, par décision du Chapitre général des abbesses à Assise, en 2008. Le monastère compte actuellement sept professes solennelles, trois novices et quatre postulantes.