Formations
Formation des jeunes profès et professes en Afrique de l’Ouest
En 2007, suite à l’initiative de Mère Bénédicte, prieure du monastère de Toffo, et avec l’assentiment de plusieurs autres supérieurs d’Afrique de l’Ouest, une formation monastique a été mise en place pour les monastères de moines et de moniales de l’Afrique de l’Ouest. Elle consiste en un studium pour les jeunes profès et professes des monastères de bénédictins et de bénédictines. Ce studium comporte six sessions sur deux ou trois ans. Il vise à compléter la formation initiale du noviciat, mais ne recouvre pas un programme de séminaire.
Deux sessions de formation en Afrique du Sud
L’association BECOSA propose déjà depuis quelques années une formation pour les formateurs du sud de l’Afrique. La dernière réunion a eu lieu en juillet 2015 à l’abbaye d’Inkamana. Il y a eu vingt-cinq frères et sœurs participant à cette session pour l’Afrique du Sud. De même, une session a réuni des moines et sœurs de Namibie du 15 au 19 août à la maison provinciale des Oblats de Marie Immaculée (OMI) à Doebra. Il y a eu une quarantaine de participants.
Formation des jeunes profès et professes au Brésil
Durant ces dernières années, les supérieurs des communautés monastiques du Brésil ont eu à cœur de développer un programme d’études assez substantiel pour les jeunes profès dans le cadre des cours organisés par la CIMBRA-Jeunes (la CIMBRA est l’association monastique du Brésil qui comporte une section pour les jeunes). En janvier 2007, le nouveau Comité exécutif décida de créer un cycle de trois ans pour les jeunes profès. C’est une proposition un peu différentes des années précédentes :
1. Une session et non plus deux par an.
2. Chaque session dure quinze jours au lieu de cinq.
3. Il y a cinq heures de cours par jour avec des travaux d’études et de lectures le soir.
4. Les participants s’engagent à suivre l’ensemble du cycle de trois ans.
5. Pour assurer une bonne atmosphère d’études et un bon niveau de contact entre les professeurs et les étudiants, le nombre de ceux-ci ne dépasse pas trente.
Il s’agit d’offrir une introduction académique bien en phase avec des études monastiques. La majorité des communautés locales au Brésil est dans l’incapacité d’assurer la formation pour leurs jeunes profès et professes. Cette initiative est guidée par l’espoir de voir se former à travers ce cycle de futurs formateurs et, au-delà de ça, qu’une bonne part de la matière donnée dans ces cours soit redonnée par les participants à leurs propres communautés comme un élément de formation permanente.
Cette proposition a été reçue de manière enthousiaste par les supérieurs locaux. Un certain nombre de professeurs ont accepté d’intervenir, beaucoup étant eux-mêmes du milieu monastique, mais aussi un certain nombre de professeurs des universités d’État.
La Manne des Pères
L’aventure de la Manne des Pères est lancée depuis janvier 2014. Quatre volumes sont sortis :
1. Polycarpe de Smyrne ;
2. la Vie d’Antoine le Grand, par Athanase ;
3. le Commentaire des psaumes, d’Augustin d’Hippone ;
4. le Notre Père, de Cyprien de Carthage.
Sauf pour le n° 3, le texte est intégral.
Nous avons choisi de numéroter les volumes, ce qui contribue à donner le caractère d’une collection et permet de mieux suivre les numéros parus.
Quatre titres sont en chantier pour 2015 :
1. la Vie de Benoît de Nursie, par Grégoire le Grand (texte intégral) ;
2. la Vie de Macrine, par Grégoire de Nysse (extraits) ;
3. la Règle d’Augustin (texte intégral) ;
4. la Vie de Martin, par Sulpice Sévère (extraits).
Il est prévu de sortir les textes au rythme de quatre titres par an. Dans la mesure du possible, et sans tomber dans l’artifice, il a été décidé que le choix du programme pouvait être guidé par l’actualité, tel anniversaire, etc. L’année de la vie consacrée est ainsi largement honorée ; de même, la parution de la Vie de Martin est prévue pour l’ouverture de l’année Saint-Martin.
Les artisans
Les éditions Saint-Léger, chargées de la publication de la collection, en ont confié la direction à sœur Marie Ricard, bénédictine de Martigné-Briand. La collaboration avec l’éditeur, Jean-Louis Giard, est simple et fraternelle. La proximité géographique est aussi une aide bienvenue.
Plusieurs collaborateurs, frères, sœurs, amis patrologues sont mis à contribution pour tel ou tel volume.
Le travail lui-même
La maquette de chaque volume est bien fixée :
– Des repères permettent de situer succinctement l’histoire de l’Église des cinq premiers siècles, complétés par un tableau présentant les principaux Pères de l’Église et mouvements (monachisme, courants divergents…). Depuis le volume n° 4, ces jalons ne sont plus insérés dans le corps du livre (il fallait éviter de les répéter de volume et volume), mais présentés dans un petit livret, tiré à part et offert pour l’achat d’un exemplaire de la collection.
– Une introduction présente le texte édité ;
– le texte lui-même ;
– une annexe permet de donner explications complémentaires, pistes de lecture, etc.
Nous bénéficions encore de la compétence dévouée et efficace de Lydie Rivière, xavière, pionnière du développement du français fondamental. Elle est toujours prête à relire, à améliorer tel ou tel texte, à partager l’expérience qu’elle a acquise. Sœur Lazare a beaucoup relu les premiers textes. Elle est désormais relayée par le père Michel Dujarier, infatigable correcteur d’épreuves.
En projet : des textes qui ne figuraient pas dans la collection Témoins du Christ : Grégoire de Narek, les Homélies de Basile sur la richesse…
Il faut aussi mentionner un chantier nouveau : la refonte du CDRom (Les Pères de l'Eglise, Témoins du Christ), remis par l’AIM et sœur Marie-Philippe, bénédictine de Rixensart, qui en avait été la cheville ouvrière, avec sœur Véronique Dupont, de Venière. La rencontre de Claude Martinaud, professeur en retraite de Marseille, protestante passionnée par les Pères de l’Église, nous permet de faire ce travail qui devrait bientôt aboutir à un résultat techniquement correct.
La diffusion
Elle se fait d’abord bien sûr par les réseaux de Saint-Léger Éditions, et aussi par ceux de chacun de nous.
Peu à peu, des contacts se font et naissent de nouveaux espoirs. L’AIM assure la distribution gratuite auprès des monastères francophones sans grands moyens financiers, en Afrique et en Asie, pour les besoins de la formation.